La définition de Wikipédia indique que l’intérêt général « désigne la finalité des actions ou des institutions qui intéressent l'ensemble d'une population. »
Cependant il est précisé aussi qu’en droit français, « aucun des textes de l'ensemble constitutionnel français ne fait mention de l’intérêt général » mais malgré tout : « le Conseil d'État comme le Conseil constitutionnel se réfèrent couramment à l’intérêt général dans leurs arrêts et en ont fait un des fondements de la limitation des libertés publiques. »
On remarque que la notion de morale (dans le terme « le bien commun »), qui est à l’origine de la notion d’intérêt général, a disparu.
Pourtant, les valeurs démocrates que je partage (et vous aussi je suppose puisque vous lisez ces lignes) semblent indiquer qu’agir dans l’intérêt général devrait se définir comme agir pour le bien de tous. A mon sens, ce serait agir de manière désintéressée : sans intérêt pour soi.
Cela peut entrainer un certain paradoxe que certains élus de notre République n’assument pas : lorsqu’on est élu on reste au service de ceux qui ont sont de votre côté (et qui ont voté pour vous) mais aussi au service de ceux qui sont contre vous (voire qui cherchent à prendre votre place) !
Cette ambiguïté disparait si on sait sortir des clivages et des relations partisanes. Alors toute manœuvre, même au niveau local, est perçue comme un simple aléa du jeu politique. L’important est d’en limiter l’impact sur le bien commun de tous.
Agir de manière désintéressée, une manière juste et noble, c’est rejeter au loin toute source de conflit d’intérêts. Sans conflits d’intérêt, y compris moraux, les décisions sont prises de manière apaisée.
C’est un des principes que je veux porter à travers le MODEM.
Amitiés démocrates,
Jean-Michel
