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vendredi 22 juin 2012

Tarn Libre 22/06/12 - Leur sort s'est joué à une poignée de voix - Folliot passe, Carayon chute

article du Tarn Libre 22/06/12 :


"Jacques Valax (PS) réélu avec 66,69 % des voix, Philippe Folliot (Alliance Centriste) qui devance Gérard Poujade de 784 voix et Linda Gourjade vainqueur sur le fil (303 voix) de Bernard Carayon sont les trois nouveaux députés désignés par les urnes au terme d’une soirée étouffante.

On s’attendait à deux duels serrés sur les 1re et 3e circonscriptions. On n’a pas été déçus. Ce n’est en effet qu’au terme du décompte des ultimes bulletins que Philippe Folliot (1re) et Linda Gourjade (3e) ont su que leur place sur les bancs de l’Assemblée Nationale prenait définitivement consistance.
Lorsqu’il a quitté Castres pour rejoindre Albi alors que le résultat de certains bureaux a priori défavorables (notamment la commune du Séquestre) n’avaient pas été comptabilisés, Philippe Folliot pensait sincèrement être battu. Mais en découvrant, à son arrivée à sa permanence albigeoise, le visage hilare de ses supporters, le député sortant a compris que les dés avaient roulé dans un sens différent ! Le camouflet inattendu infligé à Gérard Poujade sur sa commune où Philippe Folliot le devance de 7 voix, la fidélité inaltérable de la "montagne" qui tenait à garder "son député" (le candidat centriste dépasse les 65 % à Alban, Brassac, Murat, Vabre et les 60 % à Anglès, Lacaune, Montredon et Roquecourbe), la meilleure résistance que prévu opposée à son concurrent à Albi et Castres avec des scores tournant autour de 45 % ont suffi pour dépasser la barre fatidique… pour 784 voix.
Folliot "la tortue" a ainsi privé le Parti Socialiste d’un grand chelem départemental. Dès le début de la campagne, il avait annoncé que la "montagne" emporterait la décision. Elle ne l’a pas trahi. Et dans la dernière ligne droite, "l’équation personnelle" qu’il a soumis aux électeurs a tourné en sa faveur. Alors qu’une vague rose a déferlé sur la région (seules trois autres circonscriptions dont deux en Aveyron échappent à la gauche) et que François Hollande avait atteint 54 % sur cette circonscription, l’échec est amer pour Gérard Poujade qui l’a d’ailleurs très mal reçu (voir par ailleurs). Le premier secrétaire fédéral du PS a payé cash les dissensions internes liées à l’investiture contestée des candidats socialistes, le peu d’entrain des "alliés" du Front de Gauche à l’appuyer lors du sprint final et la détermination d’un Collectif local qui a "tracté" sans relâche lors des derniers jours de campagne. Echec amer également pour l’UMP dont les consignes de vote blanc n’ont pas été suivies. L’électeur est parfois têtu et a peu d’appétit pour les règlements de compte personnels."



Philippe Folliot : "j’ai quitté Castres en pensant avoir perdu"

"Je remercie du fond du cœur toutes celles et ceux qui m’ont fait confiance et en particulier les habitants de la Montagne et du Réalmontais. Cela démontre les vertus d’une relation de confiance et de proximité. Cette soirée fut pleine de rebondissements. Quand j’ai quitté Castres alors qu’il manquait le dépouillement de certains bureaux a priori "défavorables", je pensais avoir perdu. Inutile de décrire ma joie lorsque j’ai appris que j’avais gagné avec 784 voix d’avance ! C’est ma plus belle élection parce qu’elle a été obtenue sur une circonscription favorable à la Gauche puisque François Hollande avait réalisé 54 % et dans un contexte national de "vague rose". J’avais en outre face à moi le 1er secrétaire fédéral du PS, conseiller régional et vice président de l’agglo d’Albi et contre moi l’état major de l’UMP qui appelait à voter blanc et qui, sur Castres, j’en ai eu la preuve, a invité les militants à voter socialiste. Bref, il semblait impossible de gagner. Et pourtant ! C’est la preuve que la base peut se révolter contre les consignes venues d’en haut qu’elle ne comprend pas. Les méthodes irresponsables et la politique de la terre brûlée de MM. Carayon, Bugis et Amalvy sous l’égide de Jacques Limouzy ont été désavouées. Cela a d’ailleurs sans doute coûté son élection à Bernard Carayon. J’ai reçu d’innombrables messages de félicitations, dont certains assez cocasses… Je peux citer celui de François Fillon qui "se réjouit de me retrouver sur les bancs de l’Assemblée Nationale…" En conclusion, je dirai que j’ai été élu par quelques-uns mais que je serai le député de tous comme je m’y étais engagé."