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mercredi 13 juin 2012

1ère - La Dépêche 13/06/12 P. Folliot se prévaut du soutien de l'UMP


« Plutôt que d'envoyer à l'Assemblée nationale un député socialiste de plus dimanche, ce qui ne changera rien, favorisez le pluralisme. » Tel est le message qu'adresse aux électeurs de la 1re circonscription Philippe Folliot, mettant en avant « une expérience de dix ans » qui le rend « immédiatement opérationnel ». Au côté de sa colistière Gisèle Dedieu, la 1re adjointe au maire d'Albi, pour qui c'est « une question de bon sens », le député sortant (apparenté Nouveau Centre) l'a dit lors d'une conférence de presse hier matin à son local de campagne, 61, boulevard Montebello à Albi. Adresse à laquelle il donne rendez-vous, ce mercredi à 18 h 30, pour un rassemblement de soutien.
Fort « du soutien de la Montagne », où il a fait son meilleur score, tandis qu'il a marqué le pas à Castres et Albi, Philippe Folliot calcule que « le total des voix de gauche n'est que de 46 % au 1er tour dimanche ». Conserver son siège dimanche dans cette circonscription redessinée lui paraît donc jouable. Et de lancer un appel à la mobilisation.

"L'INGRATITUDE DE LIMOUZY"

Philippe Folliot a à ce propos un obstacle à surmonter avec ceux à droite qui ne le soutiennent pas. Dans nos colonnes, Pascal Bugis, le maire de Castres, a estimé « que ce n'est pas la peine de se déplacer », allant jusqu'à se réjouir « d'un score pas trop élevé pour cet opposant systématique ». Réponse de Philippe Folliot hier: « Je vote 90 % des délibérations au conseil municipal de Castres. Je pourrais en voter 100 %, mais il faudrait aussi un effort de la part de Pascal Bugis. »
Concernant son concurrent malheureux de l'UMP Richard Amalvy, qui votera blanc dimanche, « dans l'impossibilité de choisir entre un candidat socialiste et un candidat bayrouiste qui ne sait pas où il se situe », Philippe Folliot réplique qu'il n'a pas pour sa part fait « le même choix que François Bayrou, qui à titre personnel a voté Hollande au second tour de la présidentielle».
Folliot considère que la position d'Amalvy « est dictée par l'ancien député Jacques Limouzy », à qui Folliot reproche « son ingratitude. En 1997, je me suis désisté en faveur de Limouzy, qui me trouvait alors toutes les qualités. Qualités que je n'ai plus manifestement. »
Propos revanchards qui pour Philippe Folliot n'émanent « que d'une minorité de l'UMP castraises ». Ils ne sont d'après Folliot partagés « ni par la base, ni par nombre d'élus de la Montagne et de l'UMP à Albi », dont il affirme avoir le soutien, ni par… l'UMP nationale. Philippe Folliot s'abrite pour cela derrière « l'accord national entre l'UMP, le Nouveau centre et l'Alliance centriste, stipulant qu'en cas de second tour entre un PS et un centriste, l'UMP soutiendra le centriste». Déclaration à son tour contestée par l'UMP locale (voir ci-dessous) et que Folliot maintient...

Bataille à coups de documents

«Durant la période des législatives, les seules personnes habilitées à parler au nom de l'UMP dans le Tarn sont ses représentants départementaux, c'est-à-dire Bernard Carayon, président du Comité départemental, ainsi que les deux autres candidats investis par notre formation pour ces élections, Henri Del Rey (MPF) et moi », a indiqué hier après-midi Richard Amalvy, dans un courriel envoyé aux rédactions. Pour le candidat de l'UMP du 1er tour dans la première circonscription du Tarn, « Philippe Folliot affirme désormais avoir le soutien de l'UMP, mais ce n'est pas la réalité. Dans le Sud-Ouest, l'UMP soutient deux candidats centristes au second tour, dont Jean Lassalle dans les Pyrénées-Atlantiques, mais ce n'est pas le cas de Philippe Folliot. M. Folliot est, avec M. Durand dans le Rhône, le seul candidat apparenté Nouveau centre dans l'ancienne Assemblée à ne pas avoir été investi par l'UMP. Lui ou quiconque le soutenant, ne peut donc pas revendiquer l'appui de l'UMP.»

SITBON CONTRE FILLON

Hier soir, Bernard Carayon a enfoncé le clou en révélant un courrier d'Ange Sitbon, directeur des élections de l'UMP: «Cher Bernard. Suite à ton interrogation, je te confirme que le bureau politique de l'UMP du lundi 11 juin n'a pas abordé la 1re circonscription du Tarn. En conséquence, l'UMP ne prend pas de position dans cette circonscription du Tarn. Personne ne peut se prévaloir d'une investiture de l'UMP pour le second tour de l'élection législative.»
Réplique hier soir (21 heures) de Philippe Folliot, qui à propos de ce communiqué de l'UMP parle «d'un document en cours de vérification non authentifié, non signé et sans en-tête. Je l'ai vérifié à nouveau auprès de Jean Arthuis. Le président de l'Alliance centriste a téléphoné à François Fillon, qui a confirmé hier soir que le cas avait bien été abordé et réglé»…
Et à 21h30, Philippe Folliot envoyait à son tour aux médias un mail personnel que lui a adressé l'ancien Premier ministre, François Fillon: «Jean-François Copé vient de me confirmer la décision du bureau politique de l'UMP de te soutenir au deuxième tour de l'élection législative . Bien à toi. »

lien vers l'article de la Dépêche


Entre un candidat PS et un candidat député centriste qui a fait ses preuves, le choix des électeurs de droite semble évident...